Rentrée universitaire et scolaire 2023 : l’UNI vigilante sur les différents chantiers lancés !

En cette rentrée scolaire et universitaire 2023, après les annonces du ministre de l’Education nationale et à la veille de la conférence de presse de rentrée du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la droite lycéenne et étudiante souhaite exprimer les attentes et les inquiétudes de millions d’élèves, étudiants et parents.

Par Rémy Perrad

Le 7 septembre 2023 à 18h56

Image Rentrée universitaire et scolaire 2023 : l’UNI vigilante sur les différents chantiers lancés !

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Sur le volet Education nationale :

Les annonces faites par Gabriel Attal sont a priori porteuses d’espoir. Le souhait de revenir aux enseignements fondamentaux en primaire et au collège, basé sur le constat de la baisse de niveau, est positif. Les heures supplémentaires annoncées en mathématique et en français, ainsi que les nouvelles heures dédiées à la lecture, à l’écriture et à l’accompagnement individuel ne sont pas de trop, loin s’en faut. 

La volonté de réaffirmer l’autorité de l’enseignant sur l’élève est elle aussi la bienvenue, tout comme l’interdiction de l’abaya. Nous sommes favorables au port de l’uniforme pour tous les élèves mais nous resterons attentifs au devenir de cette proposition. 

Si les intentions de Gabriel Attal semblent louables, les parents d’élèves peuvent se demander s’il existe une ligne de conduite précise concernant l’Education nationale dans l’esprit de l’exécutif, en premier lieu chez le président de la République. 

Toutes ces annonces sont en effet contradictoires avec la volonté d’Emmanuel Macron de nommer Pap Ndiaye au poste désormais occupé par monsieur Attal en mai 2022 ! Le précédent ministre s’est davantage illustré dans ses velléités wokistes que dans sa volonté de mettre l’excellence et la réussite au centre des priorités de son ministère.

Exemple du « en même temps » dans ce domaine de la part du Président : la réforme du bac – dont les effets ont été catastrophiques notamment sur la période entre mars et juin en terme d’emplois du temps des élèves et de révisions – a déjà subi des modifications pour corriger le tir.

Les élèves méritent mieux que des expérimentations hasardeuses et des changements de cap permanents !

Pour conclure sur ce volet, nous ne pouvons souhaiter que bon courage au nouveau ministre et à ses ambitions louables, avec un chef de l’exécutif aussi peu stable dans la conduite de sa politique éducative.

Sur le volet Enseignement supérieur :

A la veille de la conférence de presse de rentrée de Sylvie Retailleau, voici les priorités de l’UNI pour cette rentrée :

Orientation et sélection

Le passage du secondaire au supérieur est un moment clef, aujourd’hui source d’angoisses et d’injustice. En effet, le système Parcoursup est complètement hasardeux, sans transparence et représente une roulette russe virtuelle arbitraire et incompréhensible pour les jeunes.

La solution réside d’abord dans le courage d’assumer une véritable orientation en amont, en cessant de faire croire que l’université représente le but ultime et en mettant en avant les filières moins générales et réellement professionnalisantes. 

Ensuite, il faut assumer de mettre en place la sélection à l’université, qui existe déjà dans les écoles, dans les instituts technologiques et dans les BTS.

Dans des filières où plus de la moitié des étudiants de première année échouent, ce système n’a plus aucun sens.

Logement

Le ministère s’est déjà engagé à rénover 100% des logements CROUS existants mais le temps passe et les étudiants attendent toujours de nouvelles constructions. Par exemple, nous le constatons en cette rentrée 2023 où les 430 000 étudiants qui logent à Paris ne se voient offrir que 7700 places en résidence CROUS.

Les logements étudiants doivent être insérés dans les quotas de logements sociaux, plus de communication et moins de lourdeurs administratives doivent être apportées sur les dispositifs existants comme le Loca-pass et la garantie vitale.

L’Etat doit laisser faire le privé en l’incitant fiscalement pour qu’il apporte sa pierre à l’édifice.

Précarité

Les chèques ponctuels et les distributions alimentaires ne sauraient constituer une aide durable face à la précarité des étudiants. La réforme des bourses, qui a débuté l’an dernier, doit poursuivre son oeuvre pour arriver à une aide plus personnalisée et plus efficace. 

Les aides qui s’adressent à tous ne doivent plus être diminuées à l’instar de la CAF. 

Le « ticket resto » étudiant que l’UNI propose, adopté au Sénat mais vidé de sa substance à l’Assemblée nationale en raison de l’opposition des socialistes et de Frédérique Vidal, représente une solution efficace et concrète pour l’ensemble des étudiants qui ne vivent pas forcément dans les grandes villes. 

De plus, la taxe étudiante CVEC opaque et inutile, qui représente près de 100 euros chaque année pour les étudiants non boursiers, doit être supprimée.

Enfin, les bourses au mérite, divisées en deux par le Gouvernement socialiste, doivent être augmentées.

Sécurité, opposition aux blocages et lutte contre les menaces de l’extrême-gauche

Les étudiants doivent pouvoir étudier paisiblement sur leurs campus. 

Dans les faits, nombreux sont ceux qui se retrouvent en insécurité, sont agressés ou volés comme à Marseille, Nîmes, Cergy, Nantes, Toulouse – Le Mirail, Nanterre… Les exemples ne manquent pas (attaques de migrants, fusillades entre trafiquants, menaces au couteau…) et les pouvoirs publics ne réagissent pas ou peu face à ces phénomènes qui explosent. 

Sur les blocages et dégradations qu’ont connu les campus durant l’épisode de la réforme des retraites, l’Etat n’a pas su réagir et endiguer la menace de l’extrême-gauche : des amphis ravagés, des menaces verbales et physiques sur des étudiants et personnels, des étudiants empêchés de passer leurs examens… Les « antifas » ont fait régner la terreur dans l’impunité totale. 

Nous réclamons l’interdiction absolue des blocages d’universités et la mise en place du « casseurs = payeurs ». 

Enfin, la lutte contre le terrorisme intellectuel mené là encore par l’extrême-gauche doit être une priorité pour le Gouvernement. On ne compte plus les conférences annulées et les étudiants agressés au nom de leurs idées. C’est là l’application des théories woke dans l’enseignement supérieur : tout ce qui n’est pas progressiste doit être effacé et censuré. 

Nos élus, adhérents et militants défendront toutes ces idées au plus près des lycéens et des étudiants au plan local comme au plan national grâce à notre maillage territorial important et notre représentativité au CNESER.

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