#SauvonsNosFormations : ce n’est pas seulement une question de moyens…

Par UNI Archives

Le 16 octobre 2015 à 14h30

UNI

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Si l’on observe un désengagement financier depuis 2012 dans l’ESR (alors que le précédent gouvernement avait accompagné l’autonomie financière des universités d’une augmentation des moyens de 40 %), les problèmes ne sauraient être résumés à la simple question financière.

LOI ESR : Défendre l’autonomie face à la bureaucratisation de l’ESR

En effet, la loi Fioraso (Loi ESR 2013) trahit l’esprit de la loi LRU en obligeant les établissements à se rapprocher entre elles dans des mégastructures technocratiques déconnectées des étudiants. C’est ainsi qu’avec les ComUE, un nouveau niveau a été introduit dans l’échelle décisionnelle, complexifiant toute prise d’initiative et ralentissant fortement tout changement à l’échelle des établissements.

Cette bureaucratisation est venue s’additionner au cadrage national des diplômes qui nivèle tous les diplômes de l’ESR (en supprimant notamment plusieurs intitulés de Master) et à l’encadrement des stages.

Cette inflation législative qui complexifie la vie des étudiants et fait de l’égalitarisme le fil conducteur de l’Enseignement Supérieur nuit fortement à la fois à la qualité de nos diplômes mais aussi à l’insertion professionnelle des étudiants.

Le vrai débat : l’échec à l’université.

Le véritable débat est bien celui de la réussite des étudiants et de leur insertion professionnelle alors que plus de 46% des étudiants n’obtiennent pas leur première année de licence, que près de 33 % des étudiants sortent du cursus universitaire sans diplôme à la fin de leur première année et qu’un étudiant sur trois seulement boucle le cursus de licence en 3 ans.

L’échec à l’université, dû à l’absence de sélection et à l’insuffisance d’orientation, coûte plusieurs milliards d’euros chaque année à l’État. Si ces deux questions ne sont pas soulevées, la situation ne s’améliorera pas, même avec des moyens supplémentaires.

En axant l’intégralité du débat sur les moyens, les organisations étudiantes de gauche (UNEF et FAGE) font le jeu du gouvernement qui refuse d’ouvrir les vrais débats.

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