Situation d’après-confinement : troisièmes constats…

Par UNI Archives

Le 12 septembre 2020 à 15h05

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La situation après le déconfinement ne semble pas devoir revenir à la normale (c’est-à-dire aux conditions de vie d’avant mars 2020), car :

1. le gouvernement n’apparaît toujours pas en mesure de ramener l’ordre et de définir un cap clair dans la lutte contre la pandémie. Les scientifiques continuent d’afficher leurs désaccords sur les plateaux télévisuels et dans les publications nombreuses, au point de rendre inaudible et peu crédible toute parole officielle ;

2. de nombreuses collectivités locales, et donc une partie non négligeable de la parole officielle (!), affichent leur désaccord à la fois politique et sanitaire, vis-à-vis des décisions prises par le pouvoir central, Marseille et ses différents niveaux administratifs en étant l’exemple le plus outré. Là encore, comment croire et accepter des décisions combattues par ceux-là même qui devraient les mettre en oeuvre et en contrôler l’application ?

3. le climat général produit par cette cacophonie institutionnelle paralyse tout le pays, et les jeunes sont les premiers à en souffrir : l’arrêt de l’enseignement à tous les niveaux, la distribution des diplômes sans vraie évaluation et avec une mansuétude coupable vis-à-vis des récipiendaires méritants, l’effondrement du nombre des conventions de stages et de formations en alternance qui pulvérise deux voies de formations d’excellence et l’absence de réponse politique obèrent de manière dramatique l’avenir d’une voire deux générations d’élèves et étudiants. Si nous ajoutons à cela l’interruption des enseignements scolaire et universitaire pendant six mois, nous obtenons des centaines de milliers d’enfants et de jeunes déscolarisés et abandonnés, qui ont perdu l’habitude de l’apprentissage, qui auront vaqué à des occupations plus ou moins bénéfiques, avec des perspectives d’avenir plus que compromises !

4. il faut alors récupérer cette jeunesse en déshérence : mais comment faire concrètement ? Les enfants des milieux aisés et issus d’un environnement familial éduqué et capable de compenser l’absence d’école organisée par des cours particuliers ou des solidarités amicales et intellectuelles, eux, auront su traverser cette épreuve inédite sans trop de difficultés ; mais les enfants pauvres, de milieux peu instruits ou d’immigration récente, sans réseau d’entraide structuré, abandonnés par des familles débordées et occupées par des emplois astreignants, eux, comment les ramener dans le giron de l’Education nationale ? On nous dit que plus de 300.000 élèves auraient disparu des radars de l’administration ? Qu’ont -ils fait pendant ces longs mois de confinement ? A quoi les parents les ont-ils occupés ? Ont-ils encore le goût et l’envie d’apprendre et de s’instruire ? Le chantier sera gigantesque et les efforts immenses !

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