Situation de deuxième confinement : deuxièmes constats…

Par UNI Archives

Le 30 janvier 2021 à 10h00

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Nouveaux constats après le deuxième confinement (qui semble devoir être suivi par un troisième…) :

> les étudiants doivent être aidés. Pour une bonne part ruinés par la disparition des petits boulots, emplois d’été et stages salariés, le nombre des étudiants dans une situation de misère (avec moins de 800,00€ mensuels) a explosé et est estimé par les organismes sociaux à 40% ! Si le gouvernement estime qu’il faut mener une politique du “Quoi-qu’il-en-coûte”, alors il doit assurer le paiement ou l’effacement des loyers dûs par les étudiants en résidences universitaires ; augmenter l’APL de manière significative ; rouvrir l’ensemble des restaurants universitaires pour permettre l’utilisation du ticket à 1€ ; mettre en place le système (que nous promouvons depuis vingt ans déjà !) du ticket restaurant étudiant permettant de se fournir dans les boulangeries, points de vente à emporter et livraisons de nourritures et centres commerciaux ;

> il faut inciter par tous les moyens fiscaux et sociaux les entreprises à recourir à nouveau aux stages, travail en alternance et CDD destinés aux étudiants pour leur rendre une part de leurs revenus disparus de manière brutale et sans alternative ;

> le retour des étudiants dans les établissements d’enseignement supérieur est devenu impératif : la mise en place de protocoles sanitaires est possible dans 80% des bâtiments et des filières, avec une jauge à 50 ou 60% des élèves, même dans les filières spécifiques comme les STAPS ou les IUT. Il faut absolument que les administrations retrouvent la trace des innombrables inscrits évaporés dans la nature, à cause de la peur ou du découragement. Une aide devra être proposée pour ceux dont le moral a été touché durablement ;

> la qualité des diplômes délivrés durant l’année 2019-2020 et celle de l’année 2020-2021 est remise en cause sans pitié par les recruteurs, déjà réticents et dans l’attente du déblocage de l’économie. Comment les diplômés ont-ils été évalués ? Les examens furent-ils sérieux, sévères, notés avec scrupule, ou distribués de manière laxiste pour donner l’illusion de la continuité de l’enseignement ? Voilà des questions qui sont posées par les recruteurs, en particuliers étrangers, lorsqu’ils examinent les dossiers des candidats français à l’embauche !

> toute la chaîne de formation, de l’Ecole primaire à l’Enseignement supérieur, est frappée de suspicion, une suspicion préexistante du fait des évolutions pédagogistes des quarante dernières années, mais accentuée par la désorganisation et l’improvisation des mesures gouvernementales pour la sauver. La grogne et les réticences des syndicats soucieux de garantir leurs clientèles ont installé parmi les enfants et les parents d’élèves une peur qui déstabilise encore plus une organisation qui n’en a pas besoin comme on sait. Là encore, la question de la transmission effective des programmes annuels doit être posée : l’absentéisme et les arrêts-maladie du corps professoral diminuent drastiquement la qualité de l’instruction dispensée aux élèves. Le retour à la normale est donc, dans ce secteur aussi, essentiel et urgent.

> dans ce contexte où chaque mois perdu coûte des dizaines de milliards au pays, le gouvernement a-t-il réussi à accroître le nombre de lits disponibles pour la prise en charge des patients COVID, sans nuire aux autres malades ? Les chiffres issus des CHU semblent dire que non : la soi-disant sixième puissance économique mondiale n’a pas su mobiliser et convertir le nombre de soignants et de matériels nécessaires pour encaisser les flux importants de patients COVID : les 14.000 lits promis en mars 2020 n’existent toujours pas en janvier 2021 et les 6.000 lits actuels semblent un maximum indépassable ! Pour 67 millions de Français, ça fait peu !

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