Sur-délinquance des personnes d’origine étrangère en France. Nier l’évidence ne fera pas disparaître le problème.

Par UNI Archives

Le 21 février 2011 à 12h18

UNI

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Vendredi 18 février, Eric ZEMMOUR a été scandaleusement condamné en première instance pour provocation à la discrimination raciale. Fort de ce jugement, les professionnels de l’antiracisme semblent décidés plus que jamais à faire taire ceux qui ne pensent pas comme eux. Ainsi, sitôt le verdict connu, la section de SOS Racisme dans la Loire a annoncé son intention de porter plainte contre notre responsable de Saint-Etienne parce qu’elle avait soutenu Eric ZEMMOUR.


Dans un article publié par Le Progrès (le 17 février), elle expliquait, en effet qu’elle était “fermement déterminée à soutenir Zemmour, parce qu’il « dit tout haut ce que tout le monde pense ». Pour la jeune femme, « ce n’est donc pas du racisme, mais juste une constatation de la sur-délinquance des immigrés. »

Cette simple constatation a réveillé l’appétit de maîtres-censeurs de SOS Racisme qui ont annoncé par voie de presse leur intention de faire condamner notre responsable, espérant ainsi décourager tous ceux qui veulent simplement décrire une réalité trop longtemps dissimulée sous le voile du politiquement correct.

La sur-délinquance des personnes d’origine étrangère est un fait mesuré

La sur-délinquance des jeunes d’origine étrangère est une réalité qui a, notamment, été mesurée par les travaux de Sébastian Roché, sociologue, directeur de recherche au CNRS et membre du Haut Conseil à l’intégration. Ses conclusions furent, d’ailleurs, citées dans un rapport d’enquête du Sénat dès 2002.

En 1999, le sociologue a réalisé une enquête auto-déclarée auprès de jeunes de 13 à 19 ans (cf entretien avec Sébastian Roché paru dans Lyon Mag où il explique sa méthodologie). Dans un article, publié en 2004 dans la Revue internationale de criminologie et de police technique et scientifique, il revient sur les principales conclusions de son enquête.

“La prise en compte des origines ethniques montre qu’il existe une sur-délinquance chez les jeunes d’origine maghrébine par rapport à ceux d’origine française, et également, dans une moindre mesure, par rapport aux adolescents ayant une autre origine étrangère. L’écart avec les jeunes d’origine française est plus net pour les actes graves que pour ceux qui sont peu graves.” [..] ” Ceci ne signifie pas qu’on puisse dire que toute la délinquance a pour source une jeunesse d’origine maghrébine. Certes, la contribution des jeunes d’origine magrébine est importante. Leur nombre moyen de petits délits est parmi les plus élevés (9,2 par tête contre 5 pour ceux d’origine française), tout comme pour les délits graves (1 par tête contre 0,3 pour les Français).

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Actes peu graves

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Actes graves

Dans son livre, La délinquance des jeunes, les 13-19 ans racontent leurs délits, Sébastian Roché précise même qu’il existe de petits noyaux de jeunes, particulièrement actifs : les fameux 5 % qui pèsent 50 % de la délinquance et plus. Or, les jeunes d’origine maghrébine sont deux fois plus fréquemment présents dans ces noyaux que les jeunes d’origine française pour ce qui concerne les délits “peu graves” et trois fois plus présents pour les délits graves.

C’est une réalité, qu’il ne sert à rien de nier. L’attitude des professionnels de l’antiracisme consistant à interdire de parler de ce phénomène revient à se voiler les yeux. “Mais le fait de ne pas voir a-t-il pour effet de changer la réalité ? “s’interroge le sociologue. ” Marcher les yeux bandés au bord du précipice évite peut-être la peur du gouffre, mais ne change pas sa matérialité. ” On peut même penser que cela augmente le risque de tomber.

C’est pourquoi, “Évoquer la délinquance des enfants d’origine étrangère ne revient pas à faire acte de racisme,” c’est un moyen de regarder un problème en face pour essayer de le résoudre.

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