Tillinac, lauréat du prix des impertinents 2012

Par UNI Archives

Le 28 octobre 2012 à 15h46

UNI

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Le Prix des Impertinents distingue un essai s’inscrivant à contre-courant du politiquement correct et des tabous médiatiques.

Cette année, le jury composé de Christian Authier, Bruno de Cessole, Jean Clair, Laurent Daufresne, Chantal Delsol, Paul-François Paoli , Jean Sévillia (Président du Jury), Rémi Soulié, François Tallandier et Eric Zemmour, a récompensé Denis Tillinac pour son livre « Considérations inactuelles ». Voilà, qui est mérité !

Denis Tillinac avait fait l’amitié aux militants de l’UNI, qu’il considère comme les cadets de la droite mousquetaire, de leur présenter, avant même sa sortie, ce livre lors de notre dernière convergence. Ce fut l’occasion de nous faire partager ses réflexions et ces considérations inactuelles.

« Que la jeune garde de l’UNI ne se laisse pas abuser par les sondages : la gauche française est moralement à sec. Elle ne survit que par les atermoiements de la droite “officielle”. Le moment est peut-être venu d’en improviser une, “officieuse”, pour ensoleiller le débat politique. Il en aurait besoin. », écrivait-il au lendemain de cette réunion dans les pages de Valeurs actuelles.

Ce conseil, qui nous était directement adressé, vient s’ajouter à ceux qui composent ce recueil et qui tel de petits phares guideront ceux qui ont le goût de l’aventure en dehors des sentiers balisés du politiquement correct, du relativisme et d’un nihilisme «branché».

Morceaux choisis

« Sous couvert de « progressisme », la modernité invalide le distinguo historique entre Bien et Mal au profit du couple branché-ringard. Elle survalorise l’éphémère au détriment de toute mémoire. Sois inactuel pour n’être pas réduit aux acquêts d’un égo sans ancrage, faussement souverain, perpétuellement frustré et immature. (…)»

« Préfère le politique le moins soumis à l’air du temps, le moins porté à se mêler de ton bonheur et le plus soucieux d’ancrer ton pays dans une continuité. Le moins moderne d’avère souvent le plus réaliste, et même le plus visionnaire. Mœurs, référence, langage : tout chez de Gaulle était du XIXe siècle ; ça ne l’a pas empêché de discerner vers quels horizons l’Histoire dérivait, et d’agir en conséquence. (…)»

« Sois « réac » au sens plein du terme : en réaction contre les tendances lourdes de l’époque. Sa grégarité, sa vulgarité, sa futilité, les ressorts de son amoralisme.
Sois réac sans craindre la connotation du mot : les inquisiteurs qui en usent pour te culpabiliser ou te néantiser sont au bout de leur rouleau. Leur manichéisme a le souffle de plus en plus court, leur vindicte est un effet de leur impuissance.
Sois réac, pour l’honneur de ne pas hurler à l’unisson de la meute, la fierté de penser sans prothèse, la joie de baguenauder sans chaîne ni collier.
Réac, pas ultra : l’extrémisme politique, quel qu’il soit, est une pathologie de l’esprit de révolte.
Réac, pas passéiste : toutes les « restaurations » ont échoué ; le « retour à » est une pathologie de la nostalgie. »

« En somme, cultive le sens de l’honneur, de l’altitude, de la nostalgie, de la gratuité, du ludisme, de l’intériorité, du panache, de la mémoire, du secret, de la désinvolture, de la religiosité, de la perspective, de l’humour, du détachement – et tu seras sauvé … »

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