U.M.B. : L’orientation active au banc d’essai

Par UNI Archives

Le 11 juillet 2007 à 18h40

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Article de Pierre SEJOURNET, in D.N.A. du mercredi 11 juillet 2007, p. Région 1 :

L’UFR de Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS) de l’université Marc-Bloch teste cette année l’orientation active (1). L’expérimentation se déroule alors que le nombre de postulants diminue à Strasbourg. Et qu’apparaissent de nouveaux débouchés pour cette filière.

L’orientation active part du principe qu’un taux d’échec ou de réorientation de 40% au cours du premier cycle universitaire, c’est trop. Ces dernières années, en moyenne 60% des étudiants inscrits en licence l’obtiennent après un cursus de trois ans. En STAPS, ce taux est légèrement supérieur.

L’orientation active pourrait être généralisée à l’entrée de l’université, dès le printemps 2008. La procédure prendra sans doute différentes formes, selon les filières et les sensibilités universitaires.

L’UFR STAPS de l’université Marc-Bloch l’expérimente en tout cas cette année. Elle prépare aux métiers du sport et des loisirs sportifs, ainsi qu’aux concours d’enseignants en EPS.

En 2002, la licence STAPS comptait 450 inscrits en première année à l’université Marc-Bloch.

Ce nombre se situait autour de 330 inscrits pour l’année universitaire 2006/2007. Pour Jean-Claude DOILLON, directeur de l’UFR, cette diminution s’explique par la publicité donnée à la diminution du nombre de postes au concours du CAPES, à pourvoir dans l’enseignement du sport. STAPS est perçue comme une filière aux débouchés réduits, alors qu’elle prépare à bien d’autres métiers que le professorat.

Pour le directeur de l’UFR, l’orientation active constitue une “aide au choix, pour que le lycéen trouve la place qui lui est offerte, en fonction de ses capacités“.

Certains des lycéens désireux de suivre le cursus STAPS ont adressé à l’UFR, au printemps dernier, leurs dossiers accompagnés de leurs intentions d’orientation. Une commission interne, après examen des dossiers, a rendu 95 avis. Aucun lycéen n’a reçu d’avis “défavorable“. Onze ont reçu un “avis réservé” ; seize candidats ont reçu un “avis favorable“, leur préconisant une orientation vers le cycle court et spécialisé du DEUST, qui se déroule en deux ans. Les soixante-huit autres candidats ont reçu un avis “très favorable” ou “favorable à l’inscription en licence“.

Seule des cinquante unités STAPS de France à expérimenter l’orientation active, l’UFR de l’université Marc-Bloch essuie les plâtres. En ce début de mois de juillet, les pré-inscriptions en première année de STAPS seraient moins nombreuses qu’avant l’ère de l’orientation active. Certains lycéens et leurs familles ont pu comprendre qu’il fallait nécessairement être passés par la phase de l’orientation active, alors qu’elle n’est pas obligatoire. “Je crains qu’il n’y ait une chute des inscriptions cette année“, considère Jean-Claude de DOILLON.

Ce serait dommage. De nombreux professeurs d’éducation physique “baby-boomers” quitteront l’Education nationale dans les prochaines années. Et de nouveaux métiers liés au sport apparaissent…”

(1)En Alsace, les spécialités AES et économie-gestion de la FSESJ de l’université de Haute-Alsace ont aussi expérimenté l’orientation active. Trente-cinq candidatures en AES et vingt-six candidatures en économie ont reçu par mail un avis du responsable de la filière. Un avis favorable sans réserves dans 50% des cas.

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