Une certaine idée de la fac

Par UNI Archives

Le 3 décembre 2009 à 19h23

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Etudiant en droit Antoine Heron vient de prendre la tête de l’UNI, le syndicat universitaire proche de l’UMP.


L ‘université française est obsolète, à la traîne par rapport aux universités étrangères. Elle est très loin du but essentiel qui est de préparer les étudiants à un futur métier. La charge pourrait avoir été extraite d’un discours de Nicolas Sarkozy. Elle a d’ailleurs peut-être été prononcée par le président de la République mais aujourd’hui c’est Antoine Heron qui la martèle.

Inscrit en L 3 de droit privé à Poitiers, cet étudiant qui transpire la bonne société et le savoir vivre vient de prendre la tête du syndicat UNI (1) en Poitou-Charentes. « J’ai une certaine idée de l’université. L’université ne doit pas être le lieu de la culture. La culture, on se la fait soi-même. L’enjeu majeur est la professionnalisation » poursuit-il, conscient qu’il va en heurter plus d’un dans les amphis.

Agé de 21 ans, Antoine Heron est entré en politique à la faveur de la Présidentielle de 2007. « J’ai collé des affiches de Sarko à Châtellerault. J’ai même pris deux ou trois beignes à la plaine d’Ozon ! » Membre de l’UMP, Antoine Heron a tout naturellement rejoint l’UNI. « Parce que c’est le syndicat le plus marqué à droite. » Et de préciser : « L’UNI est victime des préjugés que nous colle l’extrême gauche. Nous ne sommes pas à l’extrême droite ! »

Ce jeune homme au conservatisme bon teint refuse d’être caricaturé en « petit-bourgeois ». Il claironne : « Je bosse tous les étés ! » Avant de reconnaître : « Pas par nécessité mais pour avoir de quoi sortir et me payer mes loisirs. » Non sans audace, Antoine Heron s’est confronté au printemps dernier à ses condisciples engagés dans la lutte contre les projets gouvernementaux. N hésitant pas à porter la contradiction dans les bouillonnantes AG. Jusqu’à être expulsé manu militari de l’amphi J aux mains des anarcho-syndicalistes.
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Aujourd’hui le patron régional de l’UNI dénonce le système des bourses qui pénalise les enfants des classes moyennes. « Il ne faut pas que les étudiants soient obligés de travailler pour payer leurs études. » Il revendique des prêts à taux 0. Et plaide pour la « méritocratie » républicaine et l’égalité des chances. Des valeurs incarnées par l’étudiant en droit Jean Sarkozy ? Pour la première fois, le volubile Antoine Heron revendique le droit au silence !

Jean-Jacques Allevi

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