Université de Strasbourg: Alexandre (UNI) exclu des AG : “Je ne reconnais pas cette assemblée”

Par UNI Archives

Le 13 avril 2018 à 20h00

UNI

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Jeudi, lors de l’assemblée générale des étudiants strasbourgeois favorables au blocage de l’université de Strasbourg, Alexandre Wolf Samaloussi, élu au conseil d’administration en tant que représentant de l’UNI, un syndicat étudiant proche de la droite, a été exclu de l’AG. Il se dit choqué.

Etudiant en première année à l’Ecole de management de Strasbourg, Alexandre Wolf Samaloussi s’est engagé à l’UNI (l’union nationale inter-universitaire) il y a cinq ans. Depuis 2016, il siège au conseil d’administration ed l’université aux côtés de l’AFGES et de l’alliance Unef-EMF. En parallèle, il fait partie du bureau des Jeunes Républicains.

Il a été exclu de la dernière assemblée générale, organisée jeudi 11 avril. Son syndicat étudiant a été accusé d’avoir perturbé les débats de l’AG du mercredi 11 avril (notamment en coupant fréquemment les femmes prenant la parole, d’après les organisateurs), et d’avoir reçu de l’aide du Bastion social lors du déblocage du campus dans la nuit du mardi 10 avril, toujours selon les pro-blocage. La prochaine AG a lieu ce lundi 16 avril à 10 h. Alexandre Samaloussi y sera.

Comment avez-vous vécu votre exclusion lors de l’AG du jeudi 12 avril 2018?

“J’ai été choqué et très triste de ce qui s’est passé. On m’a traité de raciste, de misogyne. On m’a dit que je ne laissais pas parler les filles. C’est complètement faux. Je suis profondément républicain et ouvert au dialogue. Je ne fais partie d’aucun groupe extrémiste. Lors de cette assemblée générale, j’ai été soutenu par des étudiants qui ne faisait pas partie de l’UNI mais qui étaient, eux aussi, choqués par la façon dont se déroulaient les débats.”

“Lorsqu’il a été question de mon exclusion, le service de sécurité de l’université m’a assuré de sa protection. Mais j’ai préféré sortir pour ne pas aggraver la situation, ni mettre de l’huile sur le feu. Je ne reconnais pas cette AG. Pour moi, c’est un manque de démocratie”.

En quoi consisterait la mise en place d’une consultation électronique par l’université sur l’arrêt des blocages que vous préconisez?

“C’est un système qui a déjà été mis en place par l’université de Lorraine. Il s’agit de s’appuyer sur l’ENT (Environnement Numérique de Travail) dont dispose chaque étudiant. C’est une plateforme sur laquelle on trouve nos évaluations, nos échanges avec les professeurs, la vie sur le campus.”

“Via cette plateforme existante, on pourrait imaginer une consultation électronique du style “êtes-vous opposé au blocage?” ou “êtes-vous favorable au blocage?”: une question précise qui serait posée à chaque étudiant. Tout le monde serait appelé à voter et à s’exprimer. C’est autrement plus démocratique que ces AG où seuls les étudiants présents (450 en moyenne) expriment leur avis. Quid de l’avis de ceux qui vont en cours ou qui se sont pas là?”

Vous vous dites opposé au blocage: est-ce que cela veut dire que vous êtes favorable loi relative à l’Orientation et à la réussite des étudiants (ORE)?

“Pas du tout. Notre combat actuel, c’est de permettre aux étudiants de pouvoir passer leurs examens en toute tranquillité et pour cela, la fin du blocage est essentielle. En ce qui concerne cette loi, la plupart des étudiants y est opposée. C’est vrai que l’université doit pouvoir rester ouverte à tous. Reste que lorsqu’il y a plus de demandes que d’offres, le système actuel permet le tirage au sort. Et cela, c’est injuste.”

“Certains se retrouvent, sur tirage au sort, dans des filières qui ne correspondant ni à leur envie, ni à leur parcours. Dans ces cas là, je trouve qu’une sélection qui prendrait en compte à la fois la motivation de l’étudiant et la cohérence de son cursus serait plus adaptée. En réalité, le problème de l’orientation prend sa source bien en amont, au collège et au lycée.”

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