Victoire de la liberté d’expression : le Conseil d’État condamne Nantes Université pour l’exclusion illégale de la responsable de l’UNI

Par Yvenn Le Coz

Le 14 mai 2025 à 16h24

UNI

Je partage l'article

L’UNI se félicite de la décision rendue, le 9 mai, par le Conseil d’État, qui suspend l’exclusion injustifiée de notre responsable locale et condamne Nantes Université à lui verser 3 000 euros. Cette décision constitue une victoire majeure pour la liberté d’expression étudiante et un désaveu important pour la direction de l’université.

Les faits sont clairs. En novembre 2023, lors des élections étudiantes, un militant de l’Union Pirate – branche locale de l’Union Étudiante – a tenu des propos ouvertement racistes, filmés par nos militants. Notre responsable locale n’était ni présente lors des faits, ni responsable de la diffusion de la vidéo. Pourtant, elle a été exclue pour neuf mois au motif absurde de ne pas s’y être « opposée ». Une sanction d’autant plus choquante qu’elle a été prononcée sans respect des droits de la défense, dans une procédure manifestement biaisée.

L’UNI dénonce depuis le premier jour l’acharnement de la direction de Nantes Université contre l’UNI. L’Université a utilisé le droit disciplinaire pour sanctionner une militante, coupable seulement d’avoir assumé ses convictions. Ce zèle a conduit à ruiner une année universitaire au mépris des principes élémentaires du contradictoire.

Rétablissant le droit, le Conseil d’État se pose en défenseur ses libertés fondamentales – et en premier lieu celle d’expression. Celles-ci ne s’effacent pas aux portes de l’université. Aucune étudiante ne peut être sanctionnée pour ses opinions politiques. Aucune sanction ne peut être prononcée sur la base de considérations militantes.

Cette affaire illustre la dérive de certains établissements où l’on semble tolérer les violences ou les menaces de l’extrême gauche tout en traquant les étudiants engagés à droite. Nantes Université voulait faire un exemple : elle est aujourd’hui sanctionnée par la plus haute juridiction administrative du pays.

Ainsi, l’université de droit se voit-elle rappelée au droit par sa propre étudiante. La Fontaine en aurait fait une fable.

Pour sa part, l’UNI appelle solennellement le ministère de l’Enseignement supérieur à garantir le pluralisme politique à l’université et à veiller au respect scrupuleux des droits des étudiants.

Les articles que vous risquez d'apprecier...

Article lié -

Communiqué : Attaque au couteau dans un lycée à Nantes

Article lié -

Violences et apologie du terrorisme à Sciences Po Strasbourg : l’UNI exige des sanctions !

Article lié -

Pétition : Pour exclure les étudiants qui ont menacé un professeur à Lyon 2 !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.