Rejet de l’écriture inclusive : une première étape qui doit se concrétiser par une interdiction dans la loi

Par Rémy Perrad

Le 30 octobre 2023 à 16h57

UNI

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« La Langue française n’a pas besoin de point ou de tiret » vient de déclarer le président de la République, lors de l’inauguration de la cité internationale de la Langue française, remettant ainsi en cause le principe même de l’écriture inclusive, ajoutant « le masculin fait le neutre ».

L’UNI se réjouit de cette clarification apportée par Emmanuel Macron, au moment où le Sénat doit se prononcer sur l’interdiction de l’écriture inclusive. C’est une première étape qui doit désormais se concrétiser dans les faits et dans la loi. En effet, ces dernières années, la majorité présidentielle a déjà condamné, sans grands résultats, l’utilisation de cette langue. Les circulaires d’Édouard Philippe ou de Jean-Michel Blanquer n’ont jusqu’ici servi à rien. 

Depuis 2013, l’UNI alerte sur les dangers de l’écriture inclusive. Récemment, nous avons dévoilé l’ampleur du phénomène à l’université : 

  • À Lyon II, par exemple, l’énoncé entier d’un examen de droit était rédigé en écriture « non-binaire », le rendant totalement inintelligible.
  • À Clermont-Ferrand, nous nous sommes opposés à la charte de l’écriture inclusive qu’impose l’établissement. 
  • À Grenoble, c’est le tribunal administratif qui, en mai dernier, a annulé les statuts d’une composante de l’Université de Grenoble estimant que l’utilisation de ce type d’écriture nuisait à la nécessité de « compréhensibilité » et « d’accessibilité » d’un document administratif. 

Pour l’UNI, seule une loi peut permettre de lutter contre « ce péril mortel », tel que le définit l’Académie française, que constitue l’écriture inclusive pour notre langue. L’interdiction ne doit pas se limiter à l’usage du point médian, elle doit également inclure l’utilisation des néologismes comme « Iel », « Touz »…

L’UNI LANCE UNE CONSULTATION NATIONALE POUR FAIRE PRESSION SUR LES PARLEMENTAIRES

L’UNI a lancé, vendredi 27 octobre, une grande consultation nationale sur l’écriture inclusive. En quelques heures, plus de 10 000 personnes y ont répondu. L’objectif : sensibiliser et informer les Français sur la question et recueillir le plus d’avis et de témoignages possible. 

Elle sera accompagnée d’une campagne d’affiches qui sera très prochainement collée dans toute la France par nos militants.

Aussi, dans la foulée de la probable adoption de la proposition de loi au Sénat, l’UNI compte mobiliser ainsi les Français pour que l’Assemblée nationale inscrive rapidement cette proposition de loi à son ordre du jour. Fort du soutien de dizaines de milliers de Français, l’UNI va interpeller dans les prochains jours l’ensemble des députés pour les inciter à faire interdire définitivement l’écriture inclusive. 

Aujourd’hui plus que jamais, nous devons défendre notre langue face aux tentatives de déconstruction et de destruction de ce que la langue représente pour un peuple : sa culture, son histoire et sa cohésion nationale.

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La langue est vivante et se crée dans nos vies, elle est en perpétuelle évolution. Vouloir fixer son usage dans le marbre de la loi est malsain. Ah Malherbe! dire que le masculin fait le neutre et l’emporte sur le féminin aura été une gifle monumentale à toutes celles qui préféraient l’égalité des accords de proximités. Et voilà que ça recommence. Toute tentative pour gommer cette injustice sera combattue pour respecter « ta langue ». Il faut que le mâle reste souverain.